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Georges Brassens - Supplique Pour Etre Enterre Sur La Plage De Sete

Paroles traduites de Georges Brassens - Supplique Pour Etre Enterre Sur La Plage De Sete en EspañolIdioma traducción

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  • Publié 2010-01-26 00:31:03
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Supplique Pour Etre Enterre Sur La Plage De Sete


La Camarde qui ne m'a jamais pardonné,
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez,
Me poursuit d'un zèle imbécile.
Alors cerné de près par les enterrements,
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament,
De me payer un codicille.

Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion,
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion,
Et de ta plus belle écriture,
Note ce qu'il faudra qu'il advint de mon corps,
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord,
Que sur un seul point : la rupture.

Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon,
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson,
Celles des titis, des grisettes.
Que vers le sol natal mon corps soit ramené,
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée,
Terminus en gare de Sète.

Mon caveau de famille, hélas ! n'est pas tout neuf,
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf,
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte,
Il risque de se faire tard et je ne peux,
Dire à ces braves gens : poussez-vous donc un peu,
Place aux jeunes en quelque sorte.

Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus,
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux,
Une bonne petite niche.
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins,
Le long de cette grève où le sable est si fin,
Sur la plage de la Corniche.

C'est une plage où même à ses moments furieux,
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,
Où quand un bateau fait naufrage,
Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord !
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord,
Chacun sa bonbonne et courage".

Et c'est là que jadis à quinze ans révolus,
A l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus,
Je connu la prime amourette.
Auprès d'une sirène, une femme-poisson,
Je reçu de l'amour la première leçon,
Avalai la première: “arête!”.

Déférence gardée envers Paul Valéry,
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris,
Le bon maître me le pardonne.
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens,
Mon cimetière soit plus marin que le sien,
Et n'en déplaise aux autochtones.

Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau,
Ne donnera pas une ombre triste au tableau,
Mais un charme indéfinissable.
Les baigneuses s'en serviront de paravent,
Pour changer de tenue et les petits enfants,
Diront : chouette, un château de sable !

Est-ce trop demander : sur mon petit lopin,
Planter, je vous en prie une espèce de pin,
Pin parasol de préférence.
Qui saura prémunir contre l'insolation,
Les bons amis venus faire sur ma concession,
D'affectueuses révérences.

Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie,
Tous chargés de parfums, de musiques jolies,
Le Mistral et la Tramontane,
Sur mon dernier sommeil verseront les échos,
De villanelle, un jour, un jour de fandango,
De tarentelle, de sardane.

Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller,
Une ondine viendra gentiment sommeiller,
Avec rien que moins de costume,
J'en demande pardon par avance à Jésus,
Si l'ombre de sa croix s'y couche un peu dessus,
Pour un petit bonheur posthume.

Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon,
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon,
Pauvres cendres de conséquence,
Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.

Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.

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Publicado el: 2010-01-26 00:31:03 por Claudia

Súplica Para Ser Enterrado En La Playa De Séte


La muerte que no me ha perdonado nunca
de haberme burlado de ella
me persigue con un celo imbécil.
Entonces, acosado de cerca por los enterradores,
he creído oportuno de poner al día mi testamento,
de pagarme un codicilo.

Moja en la tinta azul del Golfo de León
,moja, moja tu pluma, oh mi viejo escribano
y con tu letra más bonita,
anota lo que tenga que pasar con mi cuerpo,
cuando mi alma y él no estén de acuerdo más
que sobre un solo punto: la ruptura.

Cuando mi alma tome su vuelo hacia el horizonte,
hacia la de Gavroche y de Mimi Pinson,
las de los golfillos de París, de las modistillas.
Que hacia mi tierra natal mi cuerpo sea llevado,
en un coche-cama de Paris-Mediterraneo,
con llegada en la estación de Sète.

Mi panteón familiar, ¡ay! no es muy nuevo,
vulgarmente hablando, está lleno a rebosar,
y de aquí a que alguien salga de allí,
puede pasar mucho tiempo y yo no puedo,
decir a esa buena gente: apretaos un poco
y dejad un poco de sitio a los jóvenes.

Justo al borde del mar a dos pasos de las olas azules,
cavad si es posible un pequeño agujero blandito,
un buen nicho pequeñito.
Cerca de mis amigos de la infancia, los delfines,
a lo largo de esta playa donde la arena es tan fina,
sobre la playa de la Corniche.

Es un playa donde incluso en sus momentos más furiosos,
Neptuno no es tomado jamás demasiado en serio,
donde cuando un barco naufraga,
el capitán grita: “Yo soy el jefe a bordo!
sálvese el que pueda, el vino y el pastis lo primero,
cada uno su botella y coraje.”

Y es aquí, donde a mis quince años ya perdidos,
en la edad donde divertirse solo ya no era suficiente,
conocí el primer amorcito.
Cerca de una sirena, una mujer-pez,
yo recibí del amor la primera lección,
tragué mi primer: “¡Quieto!”

Con el debido respeto hacia Paul Valery,
yo, el humilde trovador, sobre él yo sobresalga,
el buen maestro me lo perdone.
Y que, al menos, si sus versos valen más que los mios,
mi cementerio sea más marino que el suyo,
y no disguste a los autóctonos.

Esta tumba como un sándwich entre el cielo y el agua,
no dará una sombra triste al paisaje,
sino un encanto indefinible.
Las bañistas se servirán de ella como biombo,
para cambiar de ropa y los niños
dirán: ¡qué bonito, un castillo de arena!

Y si no es demasiado pedir: sobre mi parcelita,
plantad, os lo ruego, alguna especie de pino,
pino parasol preferentemente,
que sabrá proteger contra la insolación,
a los buenos amigos que vengan a mi sepultura para hacer,
afectuosas reverencias.

Que vengan de España, o que vengan de Italia
todos cargados de perfumes de músicas bonitas,
el Mistral y la Tramontana.
Sobre mi último sueño verterán los ecos,
de villanelles un día y otro de fandangos,
de tarantelas y de sardanas.

Y cuando tomando mi colina por una especie de almohada,
una ondina venga a dormitar gentilmente,
con menos que nada de vestidos,
yo pido perdon por adelantado a Jesús,
si la sombra de su cruz se echa un poco encima de ella,
para una pequeña felicidad póstuma.

Pobres reyes faraones, pobre Napoleón.
pobres grandes desaparecidos que yacen en el Panteón,
pobres cenizas de gente importante,
vosotros envidiaréis un poco al eterno veraneante,
que se pasea en hidropedales sobre la playa, soñando,
y que pasa su muerte como si fuesen unas vacaciones.

vosotros envidiaréis un poco al eterno veraneante,
que se pasea en hidropedales sobre la playa, soñando,
que pasa su muerte como si fuesen unas vacaciones.
Escrito Por: Claudia

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