On n'a pas eu des mots,
Simplement une absence
A couper au couteau,
A saigner en silence.
Je n'avais pas trois ans
Lorsque tu es parti
Et, dans mon coeur d'enfant,
Tout à coup, j'ai grandi.

Sur le fil de l'avenir,
J'ai eu plusieurs tontons
Qui m'ont appr

Assis à son pupitre,
Un tout petit garçon
Lit le premier chapitre
D'une récitation.
Il voit même quelques anges
Sur sa planète des songes
Et son poème se change
En chansons qu'il prolonge.

Quand la maîtresse l'appelle,
Il monte sur l'estrade,
Devine une

Tout ça a commencé un jour
Du côté de Sarcelles.
C'était mon univers.
Y'avait José, y'avait Kamel,
Sans parler du fameux
Tonton Victor.
Tout le monde l'appelait
Le petit prince de la banlieue nord.

Je lui disais: "S'il te plaît, tonton,
Dessine moi un mouton

S'il n'y a plus de géant,
Même à l'est d'Eden,
Si la fureur de vivre
N'est plus vraiment la même,
On fait des rêves en bleus-jeans,
Mi-ricains mi-français,
Nous, les enfants d'Hallyday.

Si tu te sens des fourmis
Là, dans tes blue-suede-shoes,
Si ta Route 66<

Les Sullivan ont disparu.
Depuis trois mois,
Plus de nouvelles.
Alors, dans la treizième avenue,
On s'interroge, on s'interpelle.
C'était un couple sans histoire,
Toujours actif, toujours pressé
Et qui ne rêvait qu'en dollars
Et ne sortait qu'endimanché
Mais,

Marine...
Toi coton tout chaud,
Tu dors dans ton petit nid.
Quand je chante l'enfant Do,
Tu te blottis dans la nuit.

Marine...
Toi câlin tout doux,
Prends ma tendresse en retard.
Tes sourires de voyou
Me racontent des histoires.

Il y a dans mes chanson

Prendre les voiles d'un bateau
Pour l'Amérique,
Être lanceur de couteaux
Dans un vieux cirque,
Jouer le dernier héros
Des romantiques,
Être laveur de carreaux
D'une basilique,

Inventer des mot nouveaux
Dans son silence,
Lui rebâtir des châteaux
De sa

Moi le persifleur sans escale,
Frégoli des cordes vocales,
Je donne dans la contrefaçon
En sketchs ou bien en chansons.

Je mets le rire au fond des mots
En gardant l'émotion intacte.
Quand je reproduis en V. O.
Il y a plus d'une voix à mon arc.

Mais lorsque je